C'est par un devis sérieux que tout projet démarre.
Maurice Laurentin établit celui de la chapelle aussitôt fevrier 1947.
Ils se heurtent aux difficultés des lendemains de guerre.
Les mauvais jours vont arriver - le charpentier se fait attendre  -  les salaires augmentent

Même si l'abbé considérait que les travaux n'avançaient pas assez vite, c'est bien la rapidité d'exécution qui causa l'incident majeur du chantier.

Une des arches surbaissées, en brique du Fuilet, s'effondre.
Triste soirée.
Mais les ouvriers se remettent a l'ouvrage.

Et c'est finalement le 18 juillet 1948 que la bénédiction sera célébré dans la chapelle.
Voici le discours du maire de l'époque

" Vous êtes en ce moment, au centre de cette contrée de la paroisse du Fuilet que nous appelons les Villages ; au milieu d'une population laborieuse et ingénieuse qui a su tirer d'un sol pauvre, et imprope à la culture, une source de profits et d'avantages abondants. Les artisans de cette petite contrée ont donné à l'argile des formes si variés en ce qui concerne la poterie surtout, que les produits fabriqués au Fuilet sont connus et appréciés dans tous les départements de l'Ouest.
 Votre présence ici nous touche beaucoup et elle donne de l'éclat à cette fête qui s'annonce très brillante et dont nous nous souviendrons longtemps. J'espère que la bénédiction de cette chapelle et les messes qui y seront célébrés attireront sur le Fuilet, les graces du ciel.
 Loin de diviser la commune, en deux parties, il me semble au contraire que les liens qui nous unissent se ressserent davantage, puisque tous nous avons participés aux frais occasionnés à la construction.
 Je remercie les artisans et les bienfaiteurs de la chapelle et vous convie avec ferveur et receuillement à la cérémonie et à participer à la fête champêtre de cet après midi dans la plus saine et franche gaieté. "

Le cortége s'ébranle au chant des cantiques. Arcs de triomphe, fleurs, guirlandes, arbustes, entrelacs de verdure enchantent  "l'avenue" des potiers et donnent la mesure de l'esprit chrétien.



Citations " C'est en plein milieu de leurs landes, au centre de leur demeures basses de terre cuite, aux toits de tuiles rouges, dispersées avec une fantaisie qui a valu a la région le nom de Recoins, sur un terrain commun à tous que la population des potiers, élargie d'une foule de parents, d'amis, de clients accueille votre Excellence. (Monseigneur Costes - évêque d'Angers ) "

Aujourd'hui encore une messe est célébré tous les quinzes jours dans la chapelle.
Il y encore quelques années c'était une célébration par semaine .
Le manque de prêtres a obligé ce changement mais les fidèles sont toujours présents.

Aprés plusieurs années , la guerre de 39, quelques abbés se sont succédés.
L'abbé Raymond Rouillard reçoit en héritage le dossier ; il réunit les habitants des recoins et tous les villages alentours. Sûr de leur volonté, il transmet une énième demande à l'évèque.

Enfin, l'évèque accepte que soient dressés plans et devis.

Il faut maintenant trouver un lieu !

Avant la guerre, Il y avait une des nombreuses poterie au milieu du village des recoins qui a été racheté et transformé en grange pour du bétail et du fourrage.
Il ne restait que le four de la poterie ; ce qui satisfait nos apprentis bâtisseurs.



Dès les 1er jours de mai 1946, les demandes de permis de construire sont déposés.
Aprés maintes difficultés, le projet est adressé à l'architecte Maurice Laurentin, père de Ménie Grégoire, et concepteur du sacré-coeur de Cholet.

Le permis est enfin accepté en date du 11 fev 1947

Les travaux peuvent commencés...